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Pages Mémoire - Journal du Souvenir n° 03

Journal du Souvenir (03)

Décembre 2010

De la classe de 5e de l’école Saint-Feuillen  -  Titulaire : Mr Laurent            

Mercedes : La 2ème guerre mondiale est une guerre pleine d’intrigues qui s’est déroulée pendant plus de 3 ans dans les cabinets des hommes d’Etat, dans les salles de torture, dans les prisons et au sein des services   d’espionnage.  

Anne Franck.jpg

Le témoignage le plus connu est celui d’Anne Frank. Traquée par la Gestapo, Anne Frank et sa famille pénètrent dans le grenier d’une maison d’Amsterdam. Là, les Frank partagent leur cachette avec une autre famille. Anne Frank suit la tragédie que chacun vit et décrit la vie de ceux qui l’entourent.

J-B : Ma grand-mère avait entre 7 et 8 ans pendant la guerre. Elle vivait à Bruxelles. Elle se souvient des officiers allemands en uniformes verts. Dans les trams, un wagonOfficier allemand.jpg était réservé aux Allemands, même pour un seul voyageur.

Des sirènes prévenaient du passage d’un avion : à l’école, il fallait descendre à la cave et les cours continuaient sur les bancs qu’on y avait installés.

On lui répétait de ne rien ramasser par terre, ça pouvait être une mine, un engin explosif,…

 

MARMIT~1.JPGSa grand-mère faisait du gâteau genre cake à la farine de pomme de terre. Elle avait fait une « casserole norvégienne » dans une caisse avec des couvertures qui lui servaient de four ; le gâteau montait au milieu.

 

 

Daemian : Au début de la seconde guerre mondiale, un plan d’évacuation a été mis en place pour laisser champ libre au mouvement des troupes.

On pouvait obtenir des tickets de rationnement à la maison communale. Il y avait des prioritaires : les femmes enceintes en premier, les invalides en dernier !

FUSILL~1.JPG

 

Les résistants sabotaient les points stratégiques comme les ponts, les pylônes électriques. Parfois, les Allemands organisaient des représailles lorsque des soldats allemands avaient été blessés ou étaient morts à cause des actions des résistants. Ils prenaient des otages et les fusillaient…

Des membres des familles des fusillés dénonçaient parfois les résistants ou leurs indicateurs, leurs sympathisants !

Chloé : Mon papy Louis est né le 12 mai 1939, avant la guerre. Le seul souvenir qu’il a de la guerre c’est quand les Allemands ont mis le feu à la tour du château d’eau de Bambois.

V1%20et%20V2.jpgMa mamy Marcelle est née en 1935. Elle avait 5 ans quand la guerre a commencé. Les Allemands ont fait exploser le pont de Farciennes et le plafond de ma maison a bougé ! Un V1 est tombé au Wainage.

Mon papy Jean avait 2 ans pendant la guerre. Il se souvient que l’on a fusillé des personnes du village de Farciennes.

 

Laura : C’est notre instituteur qui nous a dit que la guerre commençait. Nous avions 5 et 13 ans. On habitait dans les Ardennes et on entendait fort les Allemands.

Mon papa était militaire et il est entré dans la résistance. On est resté sur place.paras%20sautant.jpg

 

J’ai vu des parachutistes qui sautaient des avions. On a aussi assisté au passage de V1 et V2. Certains tombaient et faisaient beaucoup de dégâts.

 

BOMBAR~1.JPGDélia : Mon arrière-grand-mère Thérèse avait 13 ans au début de la guerre. Elle raconte : J’habitais à 500m de la gare. Mon papa avait été soldat pendant la guerre 1914-18 : il en avait gardé des séquelles mentales. Il était souvent violent et faisait des crises de colère. Il haïssait les Allemands. Il les insultait de « sales boches ». Lorsqu’ils passaient, nous enfermions papa dans la cave.

Chaque jour, nous vivions dans la peur ! Nous craignions les violences de la part des Allemands, des SS surtout. Nous avions peur des arrestations, peur de voir la maison incendiée ou de mourir de faim !

Durant les deux dernières années de la guerre, nous craignions que les avions américains survolant notre village ne lâchent maladroitement leurs bombes sur notre maison.

J’ai donc eu peur, faim et froid pendant 5 années. J’ai eu la chance de survivre à tous ces drames. Mais je n’ai jamais oublié mon adolescence ratée et toutes ces années difficiles.

Théo : Sur le site internet de Wikipédia, sous le titre « Seconde guerre mondiale », on trouve une mine de renseignements sur ce conflit, sur ses différents acteurs et sur l’évolution de la guerre. 

laissez-passer%20en%2040.jpgJean Romain raconte :

Lorsque j’ai atteint mes 17 ans, j’ai été amené à aider la résistance.

Le vicaire de Fosses m’avait appelé pour me demander d’aller chez le curé de Mettet en vélo pour recevoir un colis.  Le curé me fait entrer chez lui et me demande de me retourner pendant qu’il va à son bureau ; comme j’étais curieux, j’ai regardé en coin et je l’ai vu soulever le fond d’un tiroir et en sortir une grande enveloppe qu’il me remet en me recommandant de la cacher. Je la mets dans la sacoche de mon vélo. En revenant vers Fosses, je suis arrêté par des Allemands qui me demandent où je vais. Je trouve une réponse et j’ai la chance qu’ils ne m’inquiètent pas et ne me fouillent pas…

Heureusement pour moi car j’ai appris en remettant l’enveloppe au vicaire de Fosses qu’elle contenait des laissez-passer qui devaient faciliter la circulation de résistants, de pilotes anglais ou de juifs.

Sevdenur : A la fin de la guerre, les Allemands tentèrent une nouvelle fois d’attaquer les Alliés et ce fut la « Bataille des Ardennes » à laquelle participa notamment lela-bataille-des-ardennes-1965-3802-1416784279.jpg 5ème Bataillon Fusiliers.

 

Ce Bataillon prit part à la Bataille des Ardennes. Certains membres du 5ème furent la cause de l'arrêt  des chars allemands (faute de carburant) commandés par le Colonel SS Peiper: afin que les Allemands ne puissent les utiliser, ils mirent tout simplement le  feu aux "jerrycans" de carburants qu'ils avaient ordre de garder, peu avant l'approche des chars nazis! (Un tas de jerrycans d'essence =     3 mètres de large x 20 mètres de long)(photo)

 

 

Michel Dargent raconte la libération :

Nous étions le 4 septembre 1944. Les Américains débarquaient à Le Roux. Des avions bimoteurs  atterrissaient pas loin de la chapelle Saint-Roch, et les enfants découvraient pour la première fois le chewing-gum et le chocolat (l’industrie chocolatière belge s’était arrêtée pendant cinq ans).

Le soir, une cantine s’installait à l’orée du bois menant vers Devant-les Bois. De nombreuses personnes venant de toute la région accoururent pour fêter, comme il se doit, ceux qui nous faisaient retrouver une liberté perdue depuis 4 ans.

Date de création : 21/12/2010 @ 23:05
Dernière modification : 21/12/2010 @ 23:05
Catégorie : Pages Mémoire

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